Greenwashing ou marketing cosmétique hypocrite.

Le greenwashing est une pratique publicitaire ayant comme principal objectif, comme toute publicité, de vendre! Cette stratégie marketing “habille de vert” les produits ou services afin de conscientiser les consommateurs écosensibles dans le but de les faire acheter des produits “verts”… plutôt sur la forme que sur le fond.

Le greenwashing a pris de l’ampleur dans les années 1990 lors des divers débats sur le changement climatique. Certaines marques abusent alors de cet argument écologique pour faire vendre. Cette pratique appelée également “éco-blanchiment” est dénoncée depuis plus de vingt ans comme argument principal pour son manque de bonne foi envers le consommateur.

En effet, la stratégie de communication de l’entreprise portera davantage sur une communication “verte” alors que son impact environnemental sera moindre. Les exemples sont nombreux: voitures vertes, peintures murales écologiques,… et j’en passe! Les marques cosmétiques n’en finissent pas d’associer des images de naturalité et d’écologie à leurs produits dont l’impact sur l’environnement est pourtant loin d’être neutre.

Cette pratique est de plus en plus courante en raison du secteur des cosmétiques biologiques qui ne fait que croître ces dernières années. Cette façon de faire instaure une méfiance et une confusion chez le consommateur lors du choix de produits cosmétiques. Il faut alors faire preuve de vigilance en repérant rapidement les signes de cette stratégie directement sur le produit: son packaging attirant par sa couleur verte omniprésente qui renvoie à la nature, ses images de feuilles ou de fleurs, les termes utilisés tels que “naturels” et “végétal” ou une imitation de label bio,…

Quelque soit la formule d’un produit, qu’il soit bio, naturel ou conventionnel, il existe un moyen infaillible de connaître ses ingrédients et donc sa composition, naturelle ou moins naturelle. Il s’agit de la liste INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients). Très connue dans le milieu de la cosmétologie, ce sujet mérite que l’on s’y arrête.

Pour ceux et celles qui s’intéressent (ou s’intéresseront) de près ou de loin à la composition des cosmétiques, cette liste INCI est une arme infaillible pour la chasse aux ingrédients. Cette législation impose aux fabricants de cosmétiques de faire apparaître la liste détaillée des ingrédients sur l’emballage des produis de beauté en respectant plusieurs principes:

  1. Tous les ingrédients de la formule doivent être mentionnés sur l’étiquette. Ils apparaissent en latin ou en anglais afin d’en faciliter la compréhension de tous.
  2. Les ingrédients doivent être listés dans l’ordre décroissant. Si une liste INCI commence par le mot “aqua”, l’ingrédient le plus présent dans la formule est l’eau. Faites le test, c’est très souvent le cas…
  3. Tous les ingrédients doivent être mentionnés sans aucune exception. Cependant, lorsque l’ingrédient est dosé à moins de 1%, sa place dans la liste INCI peut être modifiée. Vous comprendrez donc ce retour direct au marketing: lorsqu’un extrait naturel est présent à moins de 1%, celui-ci pourra être placé dans la liste avant les conservateurs ou tout autre produit transformé…

Via ces quelques mots, je vous invite donc à repérer un cosmétique propre et éthique afin de faire des achats conscients de leurs impacts sur l’écologie et sur la santé. La solution réside plus que jamais dans le repérage des labels et dans le décryptage des étiquettes et emballages. En soi, une cosmétique réfléchie pour une beauté engagée.

A vous de jouer…